A l’occasion du 51ème anniversaire du soulèvement tibétain à Lhassa et du départ du Dalaï Lama vers l’exil, plusieurs associations de soutien au peuple tibétain se sont réunies pour présenter une exposition sur le Tibet à la librairie Gaia-Store* qui nous a gracieusement ouvert ses portes et prêté ses locaux.
Le Représentant du Dalaï Lama pour l’Union Européenne, l’Europe de l’Ouest et le Maghreb, Tashi Wangdi, est venu déposer les premiers grains de sable symboliques sur un mandala pour la paix mis en place par Hubert Dalmolin de l’association Grains de sable, grains de sagesse ; il a pu scruter avec une émotion contenue les dessins des enfants du camp de réfugiés de Sonada (Inde), dessins évocateurs du pays des neiges occupé et qui ont été rassemblés par l’association Dolma, Enfants du Tibet. Les têtes expressives sculptées dans la terre de Tibétaines et de Tibétains , et les magnifiques statuettes équestres de Patricia Favel, présidente de Tibet, Chevaux du Vent l’ont mis en arrêt pour le ressenti proprement tibétain qu’elles dégagent. Tashi Wangdi a vu, dans les œuvres plastiques du peintre Didier Bayle, transparaître l’amour et la connaissance de la culture tibétaine. Quant aux photos exécutées au Tibet pour l’association Aide aux Réfugiés Tibétains, elles ont longuement retenu son attention, notamment celles montrant les destructions concomitantes à l’invasion de monastères comme celui de Yangpachen, de Zhongdian et du Karmapa à Tsurphu. Les photos de la communauté de nomades de Kharnang Gompa, prises en été 2009, lui ont donné à voir son propre pays qu’en tant que membre du gouvernement tibétain en exil il ne peut visiter.
Lors d’une conférence en soirée au Musée Dauphinois, M. Tashi Wangdi, Représentant du gouvernement tibétain en exil dont il a occupé différents postes ministériels, a réaffirmé le désir d’autonomie réelle pour les trois provinces traditionnelles du Tibet au sein de la République chinoise. Il a redit que cette aspiration n’a pas de vocation séparatiste, qu’elle n’est aucunement dirigée contre la Chine et que le Dalaï-Lama n’est pas inspiré par des sentiments anti-chinois.
Tashi Wangdi avait exprimé le souhait de venir à la rencontre des associations de soutien au Tibet, ce qu’il a pu faire le lendemain, 13 février, en se rendant à la librairie Gaia-Store où, pendant trois heures, il a animé une table ronde. Nous avons noté qu’il compte entretenir un contact étroit avec les associations qu’il estime libres d’exprimer leur soutien à leur manière indépendamment du fait que, pour l’administration tibétaine, la réserve est de rigueur afin de maintenir la porte ouverte aux pourparlers avec Pékin. Les détails de cet échange à plusieurs voix seront précisés à l’issue d’une réunion inter-associative le 26 février.
Exposition ouverte jusqu’au 10 mars. Entrée libre.
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